Allons en France City Trip Paris

Détour en Amazonie, arrêt quai de l’enfance et pas de géants dans les civilisations d’Océanie, d’Afrique et d’Asie.

On se fait rapidement à la vie parisienne. Et puis, il n ‘y a pas à dire… si près du Père Lachaise et pas si loin de la Porte de Bagnolet, cela sent un peu les souvenirs. Les déambulations filmées dans le cimetière, les visites près du parc de la Roquette, les hésitations à l’Indien Boutique ( une époque pas si lointaine où l’on comptait bien plus les centimes….)

On se réveille donc pour la seconde fois rue des Pyrénées. On continue de manger notre baguette de pain, avec un thé dont l’eau chaude provient de la plus petite bouilloire jamais rencontrée. Mais surtout des oeufs. Il y en avait 4. On devait manger deux oeufs au plat chacun…..Chaque oeuf contenait…Deux jaunes.

Etrangeté

Ce lundi est un jour férié… aussi nous avons dû adapter notre programme pour coller à ce que pouvait éventuellement être fermé un jour férié. 

On saute dans un bus au pied de l’appartement car la destination que nous cherchons à rejoindre n’est pas aisée à rejoindre en métro. Pendant le trajet, on se décide à acheter deux places pour l’exposition Mômes et Cie de la cinémathèque française. Cela sera notre deuxième halte imprévue de ce séjour.

Nous allons… au Jardin des Plantes. 

C’est une destination que nous connaissons… bien. Nous en avons visité la ménagerie lors de nos dernières semaines à Bagnolet. Nous en avons fait la galerie des squelettes lors de notre passage-refuge à Paris en février de l’an passé. Et cette année nous allons à la découverte de deux autres sections : la Grande Serre et le musée minéralogique. Le Castor trépigne d’avance. La Grande Serre lui évoque la Guyane et le musée minéralogique fait écho à sa passion pour « les cailloux ». 

Nous sommes un peu en avance, alors on se promène dans le parc, en regardant une exposition photo qui a pour objet les ours ( blancs, pour la plupart) puis en se promenant au milieu des échantillons d’essences de plantes diverses et variées. Quand ouvre enfin la gigantesque verrière. La température y est bien plus agréable qu’à l’extérieur. On serpente sur le chemin en bois flottant. On y voit des caféiers, de la vanille, de l’ylang-ylang et des tas de formes de figuiers.  Des palétuviers gigantesques et un certain nombre de cactus dans l’aire désertique. On profite de cette étrange parenthèse au milieu de la ville. On se croirait loin, très loin de la vie parisienne. C’est humide et en même temps rassurant. De grandes fougères, des bassins avec quelques poissons, du cacao…..

Extrait d’Amazonie avec une fort bonne odeur.
Des feuilles en forme de coeur !

Bananier

On en fait le tour plus vite que l’Amazonie, c’est sûr…..

Alors on se dirige vers la galerie minéralogique…. Dont on fait très vite le tour. Il y a, certes, d’énormes cristaux de roches et des améthystes …. Mais dans les vitrines, reviennent souvent les mêmes pierres. Des quartz fumés aux aigues-marines et fluorites. Peu de diversités et des tas de formes absentes. C’est bien dommage. Car le Castor attendait beaucoup cette visite et l’on sent poindre la déception… Ce n’est clairement pas à la hauteur de ce qu’elle attendait.

On ressort donc de la galerie, un peu déçus. On comptait y passer bien plus de temps… Heureusement que nous avons acheté les places pour la cinémathèque. On longe le jardin par la Rue Buffon puis on se fait un petit sprint pour attraper le bus, direction Bercy.

La cinémathèque fait également partie des endroits que nous avons visité plusieurs fois. Le Castor l’a visité pour la première fois avec le collège quand elle était en troisième, lors d’une exposition sur Hitchcock. Elle y a également vu une exposition sur Jacques Tati. Et ensemble, les Colombagiens ont déambulé ici entre les oeuvres de Burton et celles de Kubrick (* musique de fond Barry Lyndon *)

Cette fois, c’est une exposition un peu différente qu’ils s’en vont découvrir. Elle traite des émotions dans le cinéma par le prisme du cinéma par et pour enfant. Et on est plutôt réceptifs. On gravite entre joie et peur, tristesse et colère. On voit un vrai Nimbus 2000 ( bien que le Castor ait bien failli le rater) et les costumes de Peau d’Âne de Demy.  Un peu de Totoro et de Harry Potter, les 400 coups et The Kid. Des souvenirs d’enfance et des souvenirs récents. C’est une chouette parenthèse.

Un nimbus 2000
Juste un morceau de sucre…

On va manger au Bercy Village. Au Frog. C’était vraiment pas top. Les hamburgers sont plus que décevants (et très chers).

On prend ensuite la ligne 14, direction Pyramide ( c’est plutôt un phare pour nous, cet arrêt). Le but est de rejoindre Orsay à pied, pour y passer l’après-midi. On parcourt donc la distance qui sépare l’avenue de l’Opéra du Musée à pied pour se rendre compte…..que ce dernier est fermé le lundi, contrairement à ce que nous pensions ( pour nous, les musées nationaux sont fermés le mardi… mais soit). 

On inverse donc notre lundi après-midi et notre mardi après-midi. Nous décidons de nous rendre au musée du Quai Branly. A partir d’Orsay c’est très facile…En théorie. Il suffit de sauter dans le RER C et de descendre au Pont de l’Alma…. sauf qu’une erreur de débutants entre les directions « Versailles Chantiers » et « Versailles Château » nous font prendre ledit RER dans le mauvais sens. Bon, on redescend à St Michel et on repart dans le bon sens cette fois-ci.

Cela faisait bien longtemps que nous ne nous étions pas retrouvé si près de la Tour Eiffel. On entre dans le domaine du musée, qui est fort agréable si on excepte le grand vent qui souffle depuis ce matin. On commence par profiter de la colonne de verre qui constitue le centre du musée et qui contient des tas d’instruments de musique du monde entier. On remonte une rivière de mots et on arrive aux collections permanentes. C’est un musée…. fleuve. On peut y passer des heures. Entre les objets présentés, la rivière centrale, les petites vidéos et textes que l’on peut regarder….. Cela semble infini. On commence par l’Océanie, marqués par de magnifiques poteaux sculptés, des armes, des masques… On entend un peu de musique, on regarde les autels de bois ou ceux de pierre. On déambule dans ce musée où on a l’impression que la nuit est tombée dehors car les rideaux noirs de la verrière sont fermés. On part vers l’Asie, les Gros Bouddhas ( ceci est un running gag de nos voyages), la vaisselle et les tenues traditionnelles. On traverse également l’Afrique, avec une vidéo hypnotique sur les devins, les statues traditionnelles, et tous les artefacts religieux. Puis on arrive à la dernière partie : les Amériques.

Vous est-il déjà arrivé de faire une overdose de culture ? Dans un musée, après plusieurs heures de contemplation, vous est-il déjà arrivé de marcher tel un zombie, à regarder sans vraiment voir le contenu des vitrines. De rire pour rien tant votre cerveau ne répond plus vraiment ? Voilà ce qui nous est arrivé à ce moment là.  Notre cerveau réclamait une pause, et il s’est mis à la réclamer plus fort devant ces oeuvres : 

Un bien étrange Saint Michel
On perd la tête

Alors nous avons décidé de sortir. On reviendra demain pour terminer notre visite. D’où l’avantage du pass -26 ans : on peut re-sortir et se dire que l’on reviendra plus tard. Sans crainte de n’avoir pas rentabilisé le ticket.

Beaucoup de choses en tête

Un détour par la boutique et quelques pas plus tard, on attrape la 9 à Alma, et on retourne à … Pyramide. Où l’on va attendre près d’une demie-heure que notre Antonin se sorte de ses galères SNCF pour venir manger un peu avec nous. Retour à Hokkaido, où Joris réussit à prendre involontairement un plat avec du kimichi malgré le fait qu’il avait juré ne pas en manger ce soir là après que ce plat lui ai brulé la bouche la veille. On discute utopiquement, à une semaine du premier tour… 

Puis on resort et on déambule à pied sur le boulevard du 4 septembre jusqu’à Sentier… avant de se séparer sur la ligne 3, encore…. Et de rentrer pour notre dernière nuit à l’appartement.

Antonin… l’homme de l’autre côté du quai….

On range tranquillement nos affaires. Demain, notre première visite est prévue à 11h, ce qui nous laisse un peu de large….

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