Allons en France City Trip Paris

La foire des ténèbres ?

Something wicked this way comes.

Ce matin c’est le Lez’art qui, armé de toute sa volonté, descend les 3 étages de l’immeuble pour aller acheter…une demie baguette. Car c’est notre dernière matinée dans ces murs et il ne faut pas gaspiller. On termine notre pot de confiture et on l’embarque avec nous, espérant trouver une benne à verre pour s’en débarrasser. On ramasse le reste de nos affaires, et nous voilà partis….

Bye-Bye

On reprend le même bus qu’hier pour se diriger vers Bercy. On est un peu impatients, car ce que l’on visite ce matin est difficile à visiter. Il s’agit du musée des Arts Forains. Contrairement aux autres musées, il faut réserver pour le visiter et il n’est pas tout le temps ouvert. Nous avons souvent trainé autour de ce musée en allant à divers concert au Palais Omnisport (nous refusons conjointement le naming de cette salle de concert). Nous n’avons jamais eu le plaisir de le visiter mais la MAJYK nous en a dit beaucoup de bien.

Nous arrivons un peu en avance et contournons le plan vigipirate de l’immeuble Lumière pour une pause nécessaire.

Puis…. Vient le moment d’entrer derrière ces hauts murs qui, par le passé, abritaient le tonneaux de vin de la capitale. 

La collection derrière ces murs est impressionnante. Un bric à brac qui ressemble par certains traits au musée de la magie que nous avons déjà visité. C’est obnubilant et parfois un peu dérangeant. Il y a dans l’éclairage quelque chose des fêtes foraines effrayantes, mais aussi un peu de la folie du Moulin Rouge! de Baz Luhrmann. On est projeté dans le passé. Dans les fêtes d’antan, avec un orgue mécanique  qui remplace tous les instruments. Les anciennes statues de cire de Grévin trouvent refuge ici, ainsi que des automates qui chantent la Traviata. On fait des tours de manège sur des attractions qui ont 5 fois notre âge. Un détour par Venise, une course de Derby, un peu de course de vélo…. un air d’Edith Piaf pour ne rien gâcher… C’est une ambiance hors du temps ou plutôt une ambiance de début de siècle passé….  Il est même difficile de s’en extraire, comme dans un rêve éveillé.

 

Le lièvre de Mars !!

       

Automate d’Opéra

Et pourtant, toutes les bonnes choses ont une faim. Surtout notre estomac.

Un petit tour de métro, un autre de RER et paf, nous voilà à St Michel. « LE » coin. S’il fallait qu’on résume notre année parisienne, St Michel ferait partie des mots du nuage. Nous avons souvent déambulé dans ces rues, près du théâtre de la Huchette ou dans les MK2 du coin. Là, nous allons nous remplir le ventre d’un Kebab chez Gyros. Et surtout, des pâtisseries orientales de la petite boutique. Il est bien compliqué de n’en choisir qu’une, alors on en prend deux chacun. On en grignote une dans le RER qui nous emmène vers Orsay.

Orsay – la Revanche.

On se demande si ce n’est pas le musée qui se venge, car on fait un bon bout de queue dehors. La mort dans l’âme, on jette notre pot de confiture dans une poubelle normale, de peur qu’il ne passe pas le contrôle vigipirate à l’entrée du musée.

Orsay….. Le Castor l’a visité en décembre dernier, à l’ouverture… Il n’y avait personne. Pas âme qui vive dans ce grand musée. Le plaisir de voir les oeuvres n’exister que pour ses yeux. La grande Olympia surtout…

On commence par les sculptures. Les Rodin. La porte des enfers qui nous avait tant émerveillée quand nos yeux se sont posés sur elle la toute première fois. On l’observe encore. On regarde les bustes, les sculptures qui paraissent presque vivantes…. Encore un St Michel qui terrasse un dragon…. Un petit tour par les meubles Art Nouveau et un petit bonjour à l’Ours Pompon (celui là, on le connaît bien).

Un détour par Van Gogh, et l’Eglise d’Auvers….

Puis on passe au sous-sol Ce bon vieux Courbet et son enterrement. Des tableaux d’un photo-réalisme impressionnant. Et l’on disserte une bonne demie heure, assis près d’une sculpture d’une femme se faisant mordre par un serpent. C’est quoi l’art ? C’est quoi la technique. Qu’est ce qu’on aime dans l’art ? Qu’est ce qu’on y cherche. Pourquoi ? L’intention ou le talent ? … Cela nous occupe un vrai moment. Puis on cherche Olympia. Olympia a disparu ? Non, elle a simplement été déplacée à l’étage, avec tous les chefs d’oeuvre impressionnistes. Les Degas, les Renoir, quelques Courbet aussi. Ils sont tous là-haut. Les visiteurs se pressent près des tableaux renommés. La sculpture de la petite danseuse de Degas est engloutie par la foule. On prend le temps de regarder la buveuse d’absinthe et le bal au moulin de la galette…. Avant de ressortir de la foule après un clin d’oeil au Dounier Rousseau ( « peintre naïf, qui était plus naïf que….. douanier » Alex Vizorek)

La porte des Enfers – Rodin
La République de Daumier

Vue depuis Orsay

On reprend le RER pour finir l’inachevé. Nous revoilà à Branly, nous revoilà aux Amériques. On a le cerveau plus frais et les chakras ouverts pour ne pas rire devant les costumes. On prend le temps d’admirer les restes de l’art précolombien. Ce qui reste dans nos mains des civilisations disparues. Des statues aux objets rituels. On s’attarde devant les objets des noirs-marrons. La Guyane nous appelle encore.  Quelques flèches des Amérindiens….

Costume effrayant et drôle

Il est temps de partir. De retourner vers la Porte Maillot. On reprend la 9, puis la ligne 1. On se retrouver à marcher dans le palais des congrès avec trop d’avance ( fichu stress de rater le bus). On s’assoit pour un café, une part de cheesecake et un cookie. Histoire de pouvoir faire la route sans avoir l’estomac vide.

Et l’on remonte dans ce bus, en direction de notre bonne ville de Dijon. Sans être malades. Le voyage est long mais le bus n’est pas plein. On discute, on rattrape le retard sur les podcast France Inter. Il est 23h30 quand on atteint la gare de Dijon, dans un froid polaire. On est clairement pas couverts pour ces températures. On prend le tram, et on prie pour avoir notre correspondance Place de la République, histoire ne pas faire une heure de trajet dans le froid jusqu’à chez nous. On grelotte sur notre banc. Le Lez’art a ses 26 ans à genoux sur le sol froid de la place de la République. 

Turning 26

Nous avons réussi notre mission. On a fait tout ce qu’on voulait et même plus….

Paris, on se reverra bientôt. Il nous reste des tas de choses à faire, et à refaire.

 

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