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Parc Ghibli à Nagoya – Du rêve à la réalité

Nous vivons à Tokyo depuis août 2024 et sommes terriblement en retard sur les diverses visites faites ici. Nous reprenons tranquillement les publications, en essayant de ne pas perdre le fil.

Dans cet article, nous allons donner de nombreux détails sur le parc et si vous voulez vous réserver la surprise, mieux vaut éviter la lecture de cet article.

Le Parc Ghibli c’est quoi ?

Il ne faut pas s’attendre à un parc « façon Disney » où l’intégralité de la zone serait dédiée aux films de Ghibli.

A la base, il s’agit d’un parc créé pour l’exposition d’Aichi en 2005, pour laquelle la maison de Satsuki et Mei avait déjà été construite. Il y a des aires de jeu, une patinoire et plusieurs jardins.

Si Walter Disney voulait que le public soit totalement immergé et oublie le monde extérieur une fois entré dans ses parcs, ce n’est pas du tout le cas ici : les diverses zones Ghibli sont séparées les unes des autres par d’autres zones sans rapports.

Les zones sont très espacées, vous allez marcher « beaucoup ». Il faut bien anticiper ses déplacements pour éviter de perdre du temps.

Par ailleurs, il ne s’agit pas d’un parc d’attraction au sens strict du terme. Il y a deux manèges dans la zone « Valley of the Witches » mais l’essence du parc est de recréer les décors et scènes des films Ghibli afin de pouvoir se promener dedans, prendre des photographies en se mettant en scène ou prendre garde à tous les détails que l’on ne voit pas forcément dans les films car on ne prête pas toujours attention aux arrières plans.

C’est ce que nous avons appris à apprécier fortement ces dernières années, quelque soient les parcs à thème que nous visitons : le soin au décor, aux petits détails, aux références… Et si comme nous vous êtes friands de cela, ce parc est fait pour vous.

Vous allez faire la queue ? Oui, pour accéder à des spots photo.

Accès et fonctionnement (pass premium)

Nous avons réservé nos places sur le site de Lawson Ticket. C’était une mission quasi impossible : les places sont mises en vente le 10 de chaque mois à 14h. Les places vendues le 10 décembre donnent un accès en février, les places vendues le 10 février en avril etc etc.

Jusqu’alors, malgré une connexion rigoureuse chaque 10 du mois à l’heure dite, nous n’avions jamais réussi à avoir des places car elles s’épuisent en un clin d’œil. Ce n’est que le 10 mars, lors de la vente des places pour mai que le Castor a réussi a en avoir pour un samedi (car ce n’est pas tout à côté de Tokyo). Bon, sur le moment, elle n’a pas du tout capté que ça serait en pleine Golden Week.

Mais comme les tickets sont limités et systématiquement sold out, on se dit que l’affluence doit être régulière et permanente.

Il y a plusieurs types de tickets.

Nous avons payé le pass premium qui nous permet d’accéder à l’entrepôt Ghibli (zone en intérieur fermée) . Pour cette zone, nous avons une heure d’entrée fixe et l’on ne peut pas y ré-entrer une fois sortis. (ce qui vaut pour la boutique également) Les autres zones peuvent être visitées autant de fois que désiré avec le pass premium.

Depuis le centre de Nagoya, il faut compter environ 1h15 de transport (métro et train automatique). L’entrée dans le parc est accessible avant l’ouverture des différentes zones Ghibli, ce qui peut permettre de se mettre dans la file avant l’ouverture des zones.

Les différentes zones du parc

L’entrepôt Ghibli (Ghibli Warehouse)
Hill of Youth (petite zone dédiée aux films “Si tu tends l’oreille » et « Le Royaume des chats)
Le village de Mononoke (très petite zone dédiée au film « Princesse Mononoke)
Valley of Witches ( grande zone dédiée aux films « Kiki la petite sorcière », «  le Château Ambulant », « Aya et la sorcière »)
Dondoko Forest ( zone dédiée au film « Mon voisin Totoro »)

Certaines zones ne permettent pas la prise de photographie (l’espace jeu pour enfants, l’exposition temporaire dans la Warehouse, l’intégralité des intérieurs dans les zones secondaires)

Faut-il parler japonais ?

Pas du tout. Tout est traduit en anglais, les employés parlent anglais ou disposent de petits cartons avec des traductions anglaises de ce qu’ils disent. Par ailleurs, l’univers du studio étant très tourné sur l’Europe, disposer d’une culture européenne permet de capter des tas de petites références ça et là qui ne sont probablement pas accessible à ceux qui ne lisent pas l’anglais, le français ou l’italien.

Grand Ghibli Warehouse

Nous avions une entrée dans l’entrepôt Ghibli (Grand Ghibli Warehouse) à 9h donc nous avons commencé par cela :

Il s’agit d’une espèce de ville intérieure qui fait cohabiter de nombreux espaces : reconstitutions de décors, espace de jeu pour les enfants, expositions temporaires, boutiques, un cinéma passant un court métrage (1 accès par billet) et des espaces de restauration.

C’est l’espace où nous avons passé le plus de temps, environ 4h.

Il y a de nombreux détails à voir rien qu’en se promenant dans les rues de cette « ville » reconstituée : références à Gaudi et à l’Europe de manière plus générale, décors issus d’Ariyetti ou du château dans le ciel, un coup d’œil au bureau de Yubaba, des kodamas dans un arbre…il y en a partout.

Nous sommes rapidement passés dans l’espace jeu pour enfants qui ne nous est pas destiné. Mais on comprend bien que ce parc se destine en premier lieu à des enfants qui peuvent ainsi jouer dans les espaces reconstitués de leurs films préférés (comme un immense chat bus en peluche)

« L’attraction » principale est un bâtiment où ont été reconstituées des scènes de la grande majorité des films du studio mais dans lesquelles on peut se glisser afin de prendre la place du personnage manquant pour reconstituer la scène et se prendre en photo. Au début plus intéressée par prendre des photos des scènes « vides », le Castor a fini par se prendre au jeu et nous nous sommes tous les deux immergés dans les diverses scènes des films pour les recréer, et c’était vraiment drôle.

L’exposition temporaire se concentre dans un premier temps sur la représentation de la nourriture dans les films Ghibli (un paradis pour Gastronogeek !) par le biais des reproductions en cire, des storyboards et dessins mais également la reconstitution de quelques scènes (comme la zone où les parents de Chihiro « s’empiffrent » ce qui est particulièrement perturbant). On ne peut pas prendre de photographies dans cette zone.

Deux pièces sont ensuite dédiées aux éditions faites des œuvres sur tous les supports : dvds, vinyles, VHS, livres ainsi que les différentes traductions des titres …. Cela crée un très beau mural dont les enchaînements fluides entre les œuvres montre la cohérence artistique du studio.

Un entrepôt est ouvert qui contient des éléments d’anciennes expositions ou du matériel du studio. Cela ressemble vraiment à un « grenier ouvert », c’est assez drôle.

Une boutique vend des Siberias, le gâteau dégusté dans « Le Vent se lève »  qui est passé de mode au Japon depuis la guerre et qui peut donc être dégusté ici.

Avant de se restaurer, nous avons fait un détour par la boutique : blindée de monde comme à peu près toutes les boutiques Ghibli, avec des objets exclusifs comme au musée de Mitaka. Nous avons oscillé entre l’envie de tout acheter et le fait que nous n’avons pas forcément envie que la direction artistique de notre appart’ se concentre uniquement sur Ghibli (même si c’est déjà fort bien avancé…)

Résumé de nos achats: du papier à origami, des pins, des patchs pour les vêtements, un magnet et un Kodama en peluche que le Castor avait déjà failli acheter il y a quelques semaines à la boutique d’Ikkebukuro.

Nous avons été globalement très raisonnables quand on compare l’offre pléthorique qui se déployait devant nous.

Direction le restaurant « Transcontinental Flight Café » sur le thème de Porco Rosso. Sandwich et pizza faisaient fort envie. Nous nous sommes décidés pour une pizza « Miso Katsu » et un sandwich prosciutto et fromage, le tout accompagné d’un latté chacun. Et c’était très bon !

Il y a un glacier à la sortie du restaurant (ce dernier vendant aussi des desserts) mais nous étions rassasiés et n’avons rien repris.

Hill of Youth

Nous avons par la suite pris la direction du premier land extérieur : Hill of Youth

Ce n’est pas un espace très grand, il se compose d’une petite reproduction de maison du royaume des chats et d’une issue de « Si tu tends l’oreille »

La reconstitution est très réussie et il est agréable de se promener dans l’atelier du luthier. C’est cependant moins dépaysant en tant qu’Européens, car cela ressemble beaucoup à des intérieurs dont nous avons l’habitude.

Le Village de Mononoke

S’il faut être parfaitement honnête, ce land est plutôt décevant en l’état. Nous espérons sincèrement qu’il sera développé dans les années à venir. Il se compose de deux reproductions en béton (très impressionnantes au demeurant)  du seigneur Otoko (qui est en fait un tobogan !) et de la malédiction de Nago, d’un bâtiment représentant les forges dans lequel on peut acheter à manger et cuire soi même ses boulettes de riz, d’un four de potier et d’un mirador. Il y a également une boutique dans laquelle on peut acheter les couvre-chefs de San et Ashitaka (ce que nous avons fait, car le Castor avait repéré le couvre-chef de San depuis février à Kyoto quand après discussion avec quelqu’un qui le portait, on lui avait indiqué qu’on ne le trouvait que là.)

Nous avons beaucoup discuté du choix qui a été fait de représenter les forges plutôt que la forêt, alors que la zone est entourée d’arbres. Est-ce que parce que le studio ne veut pas représenter de « faux lieu naturel » ? Toujours est-il que cette zone est vraiment très petite et cela nous a beaucoup déçu.

Il y a à proximité une aire de jeu sur thème du Royaume des Chats

Hill of the Witches

Ce land est beaucoup plus développé que les deux précédents. Nous y avons consacré beaucoup de temps (ce qui a eu des conséquences sur notre visite du dernier espace). C’était très émouvant pour nous deux. Le château ambulant est l’un de nos films favoris. Aussi, entendre la musique, en voir une reproduction « en vrai » et pouvoir le visiter (c’était tellement exceptionnel !), se promener dans la reproduction de la ville… cela nous a procuré énormément d’émotions. Le Castor a lu il y a quelques temps le phrase d’un internaute qui écrivait « les films de Miyazaki me rendent nostalgique d’une réalité que je n’ai pas connue ». C’était cette nostalgie douce d’un univers que nous aimons tant qui nous a beaucoup saisie lors de cette visite.

Nous avons commencé par y visiter une maison issue d’un film que nous n’avons pas vu : Aya et la Sorcière, les décors intérieurs étaient foisonnants, en particulier l’atelier de la sorcière.

Nous sommes ensuite passés à côté de la première « attraction » à proprement dite de la zone sur le thème des engins volants du château ambulant (façon Dumbo à Disneyland). Cette attraction est payante (500yen par place). Nous ne l’avons pas faite.

Nous nous avons  déambulé dans la reconstitution de Kingsbury, en direction du Château Ambulant, que nous avons ensuite visité. Comme dans toutes les maisons des lands extérieurs, les photographies sont interdites. Alors ce que nous pouvons vous dire, c’est que c’est… exactement cela. La reproduction est si fidèle, c’était saisissant. Se promener dans ces pièces, y voir la profusion de détails que l’on ne saisit pas, ou avoir le plaisir de retrouver celui que l’on a découvert au quarantième visionnage, avoir « plus que le film », aller plus loin, plus profondément dans ce château, c’était une expérience exceptionnelle.

Ensuite, nous avons visité la maison d’enfance de Kiki. La reproduction est également superbe, en particulier la véranda où la mère de Kiki prépare ses potions. Nous avons revu récemment le film, et le Lez’art s’est longuement interrogé sur le choix de reproduire en grand cet espace où se passent peu de choses dans l’histoire à proprement dite. Mais le nombre d’enfants qui jouaient dans la chambre de Kiki et les petites filles elles même déguisées en Kiki nous fait nous dire que cet espace rencontre un franc succès et que cela fait écho à une nostalgie propre à Kiki chez d’autres personnes.

A la sortie se trouve le Carrousel (payant lui aussi) d’où se diffuse la musique du Château Ambulant. Les personnages du manège sont issus des différents films : de Yakuru aux loups de Mononoke, de la chaise à porteur aux avions, tout y est. C’était là aussi empreint pour nous d’une immense nostalgie (la musique y étant pour beaucoup dans l’ambiance).

A la suite de cela, nous avons pu déambuler dans les ruines de Kingsbury, aller voir le Navet ainsi que la tour de l’Horloge.

L’heure avançant, nous sommes passés rapidement à la boulangerie de Kiki (qui vend réellement du pain !) et à la chapellerie de Sophie (qui vend réellement des chapeaux mais aussi des bonbons) ainsi qu’à la boutique à la sortie de la zone.

Il faut noter que nous avons « manqué » un espace : la zone appelée «  a lift for the Witches » (un ascenseur pour les sorcières) n’est pas seulement un ascenseur pour les PMR, il permet d’avoir accès au grenier de la boulangerie (chambre de Kiki) et le haut de la chapellerie.

Dondoko Forest

Ce dernier land est éloigné des autres. Quand nous sommes passés près de la petite zone de la porte de Yubaba, le Lez’art a vu sur un plan qu’il était peut-être possible de couper par la forêt mais n’en étant pas sûrs car il y a dans le parc plusieurs zones avec des barrières fermées et des espaces payant, nous avons pris la route traditionnelle (à plat).

Bien mal nous en a pris :

  • Il avait raison, on peut accès à Dondoko Forest par ce chemin
  • C’est beaucoup BEAUCOUP plus court par la forêt qu’à plat.
  • Prenez par la forêt (sauf si vous êtes PMR)

Nous sommes arrivés à la zone et le personnel nous a expliqué que comme il ne restait qu’une demie heure, nous pourrions soit aller au sommet de la colline où il y a une boutique et une aire de jeu, ou aller visiter la maison de Satsuki et Mei.

Faute de temps, nous avons fait le choix d’aller visiter la maison, même si nous en avions déjà vu des espaces reproduits dans la Warehouse. Nous sommes les derniers ce jour là à avoir pu entrer, le personnel a refoulé toutes les personnes derrière nous.

Cette maison est la seule qui se visite en chaussette, du fait des tatamis. La reproduction y est fidèle même si le Lez’art a eu la sensation qu’elle était « plus petite que dans le film ». Et il n’avait pas tort : en rentrant nous avons re-visionné l’œuvre et la reproduction est en effet un peu moins longue. Cependant, la reproduction est vraiment très chouette.

Comme le parc se vidait, nous avons pu en faire le tour alors que presque tout le monde était parti.

Nous avons ensuite acheté de la limonade et du Ramune, ainsi qu’un éventail Totoro.

Nous avons donc un petit regret, celui de n’avoir pas pu faire l’intégralité de cette zone. Il faudra revenir !

Quelques réflexions en vrac 

  • Nous avons regretté le manque de musique, c’est clairement un point qui nous a surpris. Les musiques des films sont tellement iconiques. Il y en a dans les reconstitutions de certaines scènes dans la Warehouse et du fait du Carroussel dans Valley of the Witches. C’est dommage qu’il n’y en ai pas plus.

  • Kiki la petite sorcière a un impact que nous sous estimons vu le nombre d’enfants et d’adultes déguisés en Kiki. Nous l’avons peut-être vu trop tard, mais il semble avoir une résonnance vraiment très large ici.

  • Il y a du personnel à profusion, partout, pour répondre aux questions, pour guider, pour ranger… c’est super appréciable (c’était déjà le cas à Disneyland, c’est fort lié à la société du service ici).

  • Ce parc est vraiment pensé pour que les enfants jouent, pour que les enfants « touchent » les décors. Il n’est pas bardé de signes « do not touch », certains éléments de décor ne sont pas collés pour qu’ils puissent être utilisés, on peut tourner les pages des livres, on peut fouiller. Ce qui est accessible est prévu pour être manipulé.  Il y a des espaces de jeu à de nombreux endroits.

  • L’accessibilité PMR est excellente : il y a des ascenseurs bien intégrés aux décors pour accéder aux étages et aux espaces difficiles à gravir.

  • Si vous êtes fan, il faut une solide force d’esprit pour ne pas acheter l’intégralité du Merch (le Castor aurait pu repartir avec une peluche du chien de Madame Soliman par pure « peer pressure » si on l’avait trouvée).

  • La nourriture est bonne (comme à DisneySea et Disneyland Tokyo d’ailleurs).

  • Il y a un bus en forme de chat bus pour aller jusqu’à la zone Dondoko Forest (Totoro) si vous ne voulez pas le faire à pied. C’est payant en supplément.

  • C’est beaucoup plus un musée des films Ghibli que le musée Ghibli de Tokyo qui est bien plus tourné sur le studio et le processus créatif. Il est fort probable que ce que vous cherchez quand vous vous représentez un musée Ghibli soit ce qui se trouve dans le Parc à Nagoya que dans le Musée à Tokyo. Les deux se complètent cependant assez bien et sont très bien chacun dans leur genre.

Budget 

Tickets premium pour 2 adultes :  15,820 yen – 96,60€

Transport depuis Tokyo en Shinkansen : 55,160 yen – 336,80€

Trajet depuis la gare de Nagoya : 670 yen – 4,09€

Nuit d’hôtel : 12 961yen – 79,14€

Dépenses sur place :

Achats de souvenirs : 15160 yen – 92,57€

Repas : 3100 JPY – 18,93€

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1 commentaire

  1. […] Notre seconde journée de visite était dévolue au Parc Ghibli pour lequel nous avons rédigé un article entier ici. […]

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