Voici des mois que nous n’avons rien posté ici. Pourtant, il y a à dire…. Sur le mois de Juin nous sommes allés dans les Alpes Maritimes, en Alsace, en Pays de Loire, en Picardie et dans le Loiret.
C’est notre voyage en Pays de Loire qui sera l’objet de ce post.
Le jeudi 18 juin de cette année, aux alentours de 16h00, une voiture quitte une petite bourgade de la Plaine de Saône, en Côte d’Or. Après un passage rapide près de l’Abbaye de Citeaux, ( celle qui donne son nom aux moines cisterciens, fameux pour leurs fromages et leur silence), la voiture arrive à Beaune, fameuse pour ses vins depuis 1015 ap J.-C. Là, je (le conducteur) récupère Manon ainsi qu’une bonne quantité de bagages et de vivres, préparées dans la journée par icelle. Sous un temps orageux, nous prenons la route droit vers l’Ouest, à travers les monts boisés du Morvan. La voiture traverse ces collines sous une pluie battante, puis le temps s’éclaircit en descendant dans les plaines infinies de la Beauce, dans lesquelles, disons-le, il n’y a pas grand chose à voir pendant des heures.
Contournant la ville de la Pucelle, nous suivons la Loire et ses châteaux orgueilleux, ( et là Manon se rend compte qu’elle a dicté « Ambroise » à ces élèves toute l’année alors que la vile se nomme « Amboise » (Ô Alcoolie Divine).)
Nous traversons Tour, et ses Tours HLM absolument repoussantes ( du moins là où nous passons). Le crépuscule rosit l’horizon qui est face à nous, et nous nous lançons dans une quête désespérée pour récupérer un artefact indispensable là on nous nous rendons: des masques pour dormir !
Après trois arrêts autoroutiers, on dépense une fortune pour un ensemble de kits, et on entame une partie des provisions, assis dans la voiture, pendant que la nuit claire s’installe. On croise des gens sur le parking dont certaines particularités nous laissent à penser qu’ils ont la même destination que nous. Vers 22h, nous continuons la route, mais en se trompant de chemin, ce qui nous a fait partir dans l’autre sens, pour perdre une demi-heure. L’heure s’avance et nous ne sommes toujours pas près d’arriver. La voiture sort du côté de Clisson (au sud de Nantes), et nous parcourons les petites routes ondulées et obscures de la campagne de l’embouchure de la Loire. Autour de nous, pas mal d’autres voitures et de gros camions, qui convergent vers le même lieu. Notre chemin commence à se complexifier, car beaucoup de route sont barrées devant nous, mais nous nous guidons à une étrange lueur à travers la plaine.
Il est environ une heure du matin quand nous atteignons enfin la petite ville de Clisson, rendue fameuse par la chanson clamant l’indépendance bretonne. Là, nous tournons pendant une bonne heure, parce que les routes sont barrées un peu partout, on sais qu’on est à quelques lieux de notre point de chute, mais les bénévoles ne connaissent pas le village, et ne savent pas où nous envoyer. À force d’essayer tout les chemins (littéralement), nous tombons sur un rond-point où trône une immense guitare en fer forgé. Voilà notre but !
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Et pas que le notre, des milliers de personnes s’agitent alentour, des tentes et des camping-car plus ou moins en bon état sont posés partout, sur les rond-points, dans les fossés, sur les trottoirs et sous les ponts. impossible de se garer, nous suivons les indications des bénévoles en s’engageant sur une départementale le long de laquelle sont garées sans discontinuer des centaines de voitures. Nous finissons par nous garer sous un pont, il est 2h du matin, c’est une des nuits les plus courtes de l’année et autour de nous, c’est plus agité que dans une station de métro à l’heure de pointe. On sort, on discute avec les voisins, l’accès au camping est paraît-il fermé, on décide très rapidement de dormir dans la voiture, comme nos voisins. Certains sont bien organisés, pas nous.
*Encart d’explication*
Je roule avec une Corolla Break, qui a un avantage certain dans ce genre de situation: les sièges arrières se rabattent pour former un plancher plat assez long et large pour dormir. (cette voiture serait très chouette s’il ne fallait pas l’emmener au garage chaque semaine).
Certains de nos voisins ont des lits tout confort à l’arrière des voitures, d’autres dorment à 4 sur les sièges.
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On étale les sacs de couchage, pas de matelas, masques et boule quiès sont indispensables, mais pas suffisant: On entend en permanence, d’ici et là, dans la nuit, des longs cris inhumains, gutturaux ou suraiguës. Puis le soleil se lève vers 4h30.
A 6h on décide de cesser de faire semblant, on émerge et on prend un petit-déj frugal. On rassemble un partie de nos affaires, de nos provisions, on ferme la voiture, et on marche, bien chargés, vers l’entrée du site. Arrivés au rond-point de la guitare 20min plus tard, on est bloqué, le site n’ouvre qu’à 9h. Mais l’accès au camping est possible, en fait il l’a été toute la nuit ! On pénètre dans cette plaine couvertes de toiles, des milliers de tentes posées anarchiquement. Après un quart d’heure de marche sans voir une seule place, nous trouvons une place par chance (quelqu’un a dû décampé juste avant). Nous posons le camp là, on refait un aller-retour à la voiture (donc 1h de marche) et on dort dans la chaleur qui s’installe.
Là, il est temps de te parler de l’ambiance. Ce site, c’est le Hellfest, et l’ambiance, c’est des milliers de fans de métal qui donnent le meilleur de leur côté heavy metal: apparence apocalyptique ou démoniaque, voix et musiques pleines d’énergies antéchristiques, symboles paiens ou sanguinaires un peu partout. Et malgré ça, une formidable entente, tout le monde se dit bonjour, se file des bières ou des coups de main, le tout en balançant de longs cheveux et des colliers à pointe. Il y a de tout les âges, mais une faible proportion deLadies.
On émerge vers midi, on se refait une santé avec une salade de pâtes, et on se dirige vers le « village », zone entre le camping et le lieu du festival, où l’on trouve boutiques de fringues adéquates, gargotes de nourriture, point d’eau et douches. Là, on achète un bracelet pour prendre une douche, qu’on garde pour plus tard. ( il ne servira jamais). La foule soulève une poussière dense sous un soleil de plomb, et nous nous dirigeons vers l’entrée du festival. Là, l’ambiance s’amplifie: une grande zone de bâtiments et sculptures démentes ou juste rock’n’roll nous engloutit, avec une musique très énergique. Il y a une taverne, des boutiques de tatouages, de matériel de musique, des vendeurs de cuir et de cornes à boire, dans un décor grandiose sans aucune demi-mesure. Tout est très tentant mais plutôt cher.
On flâne un peu, puis on se dirige vers une immense cathédrale gothique, plutôt déplacée sous le grand ciel bleu. Il n’y a que le fronton, c’est l’entrée de la zone de spectacles.
Et là…
C’est un autre monde. Est-ce l’Enfer ? ou plutôt le Paradis ? Tout cela n’est qu’une question de point de vue finalement. Si on envoyait là nos grands parents, adeptes de guinguettes guillerettes et de siestes au bord de l’eau, ils se croiraient de manière certaine dans l’antre de Belzébuth. Mais pour tout amateur d’une esthétique métallo-gothico-médiévale et d’un genre de musique certes un poil impie mais tellement énergique cela ressemble à l’idée que l’on peut se faire du jardin d’Eden. Et puis, les gens sont tellement sympathiques entre eux… malgré leurs apparences de guerriers maudits, de bikers dangereux, de pirates sanguinolents ou d’esclaves sado-maso.
Des grandes structures en tôle rouillée crachent des flammes, des immenses crânes nous toisent, les bancs sont des scorpions ou des longs scolopendres démoniaques… Une grande roue tourne derrière des murs de tôles déchiquetées..
*encart d’explication*
Il y a sur le site 6 scènes, dont 4 « petites » et deux principales.
-Les 4 petites sont plutôt des lieux, il y a the Valley, Altar, the Warzone et the Temple. 3 sont couverts en partie, et un est en plein air. Chacune est spécialisée pour un ou deux styles de métal. Quand je dis petites, c’est quand même des hangars énormes qui peuvent couvrir plusieurs milliers de personnes avec des grandes scènes et des écrans géants pour ceux qui sont trop loin. Sur ces 4 scènes s’effectue un roulement permanent de groupes, de 10h30 du matin à 2h du matin, Chaque groupe joue environ une heure, et quand un concert est fini, un autre commence 5min plus tard de suite dans le lieu suivant. Ce qui fait qu’il y a toujours deux scènes occupées parmi les 4.
Les deux principales sont en plein air, et côte-à-côte. Idem, chaque groupe joue une heure, sur l’une des deux, pendant que l’autre est préparée, et ça alterne ainsi entre les deux sans interruption de 10 h à 2h. Les décors sont grandioses, les scènes titanesques… Je ne peux pas décrire.
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On évolue dans ce décor et on s’achète rapidement un kit de protection auditive, indispensable, car la musique fait trembler le sol et nos carcasses. Ensuite, on passe à travers un joli petit bosquet nommée « Le muscadet », bien rafraichissant, et on accède à la Warzone. La musique est bonne mais il fait soif, et on fait achète quelques cervoises bien venues. Là, à assister à un concert à 14h sous le cagnard, on se chope rapidement des coups de soleil, surtout moi, coiffé comme tu peux l’imaginer, exposant mon crane pâle aux rayons d’un soleil brûlant. Vers 16h30, on se rentre vers le camping car nous sommes encore crevés et les groupes qui nous intéressent ne passent pas avant 20h30. On se repose, on mange, on soigne les brulures du soleil, on récupère de l’eau dans nos gourdes et on repart. Direction le mainstage, pour voir Lamb of God, puis surtout Alice Cooper, légende du heavy rock, faire un show déjanté malgré son âge. Ensuite, on fonce vers Altar (« Autel ») pour voir la fin de Children of Boddom, et essayer de croiser Rémy Moreau, qui se trouve parmi les fans. Mais en vain. On assiste ensuite à Judas Priest, pas convaincant, on se retire et on se pose près d’une grande structure avec 3 feux de bois suspendus, tout le monde en cercle pendant que des jongleurs et cracheurs de feu dansent au milieu de la structure, tout cela nous réchauffe un peu, mais un peu déçus, ils ont le même niveau que nous. On revient vers le Mainstage pour Slipknot, gloire de nos années collèges, et vers 1h du mat on précède le mouvement de foule vers le camping. Nous avons besoin d’une vraie et longue nuit de sommeil.
Pas si longue, puisque que le soleil chauffe la tente à 7h du mat, on ouvre tout et on dort jusqu’à 10h. Déjeuner de melon et de cake maison, on se prépare un peu mieux contre le soleil et on replonge dans l’univers survolté. En se baladant au grès de sons qui nous tentent ( on ne connait pas les groupes programmés en cours de journée),* là je te donne les noms juste pour poser l’ambiance *, on écoute :
-Haken ( métal de marin ? )
-Butchers Babies ( deux jeunes filles plutôt avenantes, mais aux voix d’outre-tombe)
-Prostitue Disfigurement ( pas original, on passe)
-Monarch (très planant, on s’est couché dans l’herbe pour ressentir les basses)
A ce moment, on tombe sur LE bar qui propose de la Guiness. Après une louange de remerciements aux dieux irlandais, on achète un jug de bière: 1,5L de ce breuvage si bon. On y reviendra régulièrement.
Puis pause repas-repos, on revient voir le fantastique guitariste Slash (qui fait de l’ombre au groupe dans lequel il est), repas du soir, ZZ Top, Faith no more, suivit par le plus exceptionnel des feux d’artifice qu’il m’a été donné de voir dans ma vie, et pourtant j’ai fait les Nuits de Feux de Chantilly et le nouvel an chez toi. Sur 4 morceaux mythiques parmi les légendes du rock, chaque bombe explosait au dixième de seconde près avec les coups de batterie, chaque fusée sifflait exactement avec les guitares, et les symboles du Hellfest était dessinés en l’air.
On enchaine avec Scorpions, qui s’offre tout seul un feu d’artifice avec chacune de ses chansons scandées par la foule. Puis le décor change avec Marylin Manson, beaucoup plus sombre et on finit la soirée comme ça.
Le lendemain, matin, avant qu’il ne fasse trop chaud, on sort du camp pour aller trouver du kouigaman, du far breton, du Breizh Cola et de la crème de caramel au beurre ( on est pas en Bretagne d’après la carte, mais la culture ne trompe pas.). On prend aussi des lingettes pour bébés pour se laver un peu. Le Leclerc présente des pyramides de multiples bières et sandwichs, le magasin est décoré en résonance avec le Hellfest, on voit bien que le festival fait fonctionner l’économie locale, avec ses quelques 150 000 personnes et 25 000 campeurs.
Petit-déj, on profite des petites spécialités que l’on vient d’acheter, remplissage de gourde, on retourne au festival. Il y a beaucoup de monde et on commence à avoir pas mal de mal à se déplacer entre les zones de concert. On arrive à voir la fin d’un groupe très prisé ici qui s’appelle les Ramoneurs de Menhirs. On voit bien que malgré les découpages administratifs hasardeux des années soixante le coeur des gens est bien breton. Cela reprend en coeur la Blanche Hermine et il y a vraiment énormement de monde dans la petite zone qu’est la Warzone. En attendant le concert des Wampas on va remplir à nouveau notre jug de Guiness et se mettre à l’ombre dans le bois du Muscadet. On apprécie à sa juste valeur ce coin d’ombre car elle se fait rare sur le festival. On se dirige vers le concert des Wampas. On essaie de trouver un coin d’ombre près de la régie. On est pas trop mal placés ce qui est un petit miracle au vu de la foule qui se presse ici et de nos tailles respectives, modèle mini quand on voit le standard des colosses ici. Le concert des Wampas est vachement chouette et carrément décalé. Didier Wampas parvient à faire applaudir l’abbé Pierre et le père Noël au Hellfest, c’est tout de même un comble. Et même s’il a l’apparence bien plus sage que la plupart des autres membres des groupes que nous avons croisés jusque là, c’est le seul qui traverse la foule pour aller démonter un décor au dessus de la taverne sur laquelle il a grimpé et se lance dans une danse avec un squelette du décor. Ensuite on a décidé de faire un tour de grande roue pour voir le festival de haut. Ce moment nous permet de prendre conscience de l’ampleur du bazar et du nombre de personnes présentes sur les lieux.
Après ce chouette moment, on sait qu’il faut que nous prenions nos dispositions : nous comptons repartir après le dernier concert, soit vers 2h00 du matin. Nous devons donc démonter notre camp avant la nuit, et tout recharger dans la voiture pour éviter de devoir le faire à la lampe torche. Nous repartons donc vers le camping et effectuons le décampement. Un de nos voisins nous regarde tout triste en nous disant « vous partez déjà les amis ? ». On lui dit qu’on démonte mais qu’on retourne ensuite vers le festival. On fait deux allers et retours pour charger la voiture. Le crépuscule tombe alors que nous sommes couverts de sueur après avoir porté notre barda pendant une bonne demie heure. Ce brusque changement de température est responsable du rhume que nous attrapons et qui nous suivra toute la semaine suivante.
On retourne vers le Hellfest. Le cake à la courgette que nous avions réservé pour manger le dimanche a un peu moisi car nous n’avions pas d’endroit réfrigéré pour le conserver. Du coup, on se tourne vers la très large offre de restauration que nous réserve le festival. On avait décidé de se faire des vivres pour éviter de trop dépenser d’argent. Cependant force est de constater que la nourriture n’est pas excessivement chère ici et qu’il y a une concurrence importante entre les différents stands. Si on veut bien, on peut manger des choses très différentes chaque jour : il y a de la cuisine périgourdine, mexicaine, asiatique, tex-mex, savoyarde, des escargots, de l’andouillette, on en passe et des meilleures. Mais le truc le plus surprenant dans l’affaire c’est le nombre et l’importance des stands végétariens et végan. C’est vrai quand on y pense, un métalleux on le voit plutôt s’enfiler un tartare ou un gigot de sanglier saignant plutôt qu’une salade soja/concombre/boulgour. Et pourtant, ce sont les stands végé qui ont un grand succès ici. Comme quoi le sacrificateur de chatons sur l’autel de Satan peut avoir un léger penchant pour la défense de la cause animale.
Nous on se tourne vers un Pad Thaï végétarien que l’on déguste près du feu avant d’aller voir In Flames (qu’on a pas mal apprécié). Ensuite vient le tour de Korn. Nous en attendions beaucoup car cela a bercé nos années collège et lycée. Mais ils ont décidé de jouer l’intégralité de leur premier album ce qui semble ravir les puristes mais nous ce n’est vraiment pas celui là qu’on préfère. Et on se dirige ensuite vers notre dernier concert, celui de Nightwish. On cherche des yeux Rémy car on se dit que si on peut le croiser à un concert ce sera sûrement à celui là. On n’y parvient cependant pas et on voit que ce groupe depuis qu’ils ont largué leur chanteuse initiale n’a vraiment plus la même aura même si les musiciens sont fantastiques.
On décide de repartir avant la fin du concert afin de pouvoir quitter les lieux avant le gros de la foule. On passe à côté du stand des vignerons du coin qui vendent une cuvée spécial Hellfest, on a un peu hésité à l’acheter mais finalement on avait déjà pas mal dépensé ces 3 derniers jours. Il est une heure du matin et on quitte cette ambiance merveilleuse à regret. On arrive à notre voiture, on reprend la route en se sortant plutôt aisément (contrairement à nos attentes) de Clisson. On comptait rouler toute la nuit mais arrivé à côté d’Angers on se pose sur une aire d’autoroute, écrasés par la fatigue. On monte le campement dans notre voiture et on se pose pour dormir. Le lendemain je vais aux toilettes et je me croise pour la première fois dans la glace depuis le début de notre aventure : je comprends la tête effrayée du vendeur de la boutique de l’aire d’autoroute quand il m’a vu entrer à 4h du matin quand nous sommes arrivés.
On reprend la route vers notre chez nous quand, juste après avoir changé d’autoroute vers Montargis, la voiture allume un magnifique voyant rouge de problème d’airbag. (on a omis de dire que pendant ces quelques jours le voyant ABS s’allumait de temps à autre mais la voiture étant passée au garage le jeudi matin il nous avait dit que c’était lié à un défaut de capteur). Du coup on se gare plus ou moins en catastrophe sur la première aire d’autoroute qui se présente. On essaie de joindre Toyota, mais il est midi et c’est la pause méridienne pour eux. Alors on reprend la route en priant pour qu’on ai pas besoin des airbags avant d’arriver à Beaune. Et une fois arrivés et la voiture déchargée notre première activité fut de prendre une grosse douche de renaissance post festival. La couleur de l’eau ne laisse aucun doute sur notre niveau de saleté antérieur. Et ensuite on a déposé la voiture au garage (pour la troisième fois en deux semaines).
Le lundi, dans la rue, je suis complètement déphasé, j’ai du mal à croiser les gens autour en me disant qu’ils n’ont plus le même référentiel que les gens que j’ai côtoyé pendant 3 jours. D’ailleurs je me suis surpris à faire un signe satanique à un collègue pour lui dire bonjour le lendemain.
PS : désolés de la piètre qualité des photos, on a pas osé emmener le Canon 7D en festival…