Allons en France Bretagne Road Trip

Destination 8 – Les chaos du Corong et le vent de la liberté

Pour la halte : un jour et une nuit (même si c’est plus compliqué que cela).

Pour la culture : Les landes de Locarn – Lac de Glomel – La randonnée des landes de Lan Bern et Grande Tranchée – Rostrenen – Le Faouët – Gourin – Locmalo

Après avoir dormi sur le parking qui mène au sentier des landes de Locarn, nous nous réveillons relativement tôt pour pouvoir commencer cette randonnée tranquillement.

Nous en avons trouvé le trajet auprès de l’office du tourisme de Carhaix même si ce dernier n’est pas spécialisé pour les randonnées qui concernent les territoires des gorges du Corong. Come what may comme dirait un film de Baz Luhrmann, on se lance tout de même. On commence par une longue descente, tout d’abord dans des landes qui fleurent bon les ajoncs et les abeilles puis dans un sous bois qui résonne de cris d’enfants. Cela nous inquiète dans un premier temps avant de se rendre compte que ce sont des petits qui jouent à se faire peur.

On s’assoit sur de gros rochers, les vestiges d’un chaos, d’une bataille, de boulets envoyés par des géants, d’une pluie de pierre ou d’un tour de magie…. Qui sait au fond ce qui a amené ces pierres en ces lieux.

On peut être rationnels, se dire que ce sont des chutes de pierre, l’érosion, les tremblements ou que savons-nous encore.

On peut être spirituels, penser aux forces telluriques, aux sorciers, aux mages, à la télékinésie.

On peut être animistes et croire aux trolls, aux farfadets et aux fées qui ont déplacé ces roches au fond de cette vallée.

Quoi qu’il en soit, le Lézart aime à sauter de roches en roches pour essayer de percer le secret de cette arrangement ou juste pour en ressentir les énergies et s’en imprégner.

Le lieu est quasi désert. Seules quelques familles (deux pour être honnêtes) et leurs appareils photo arpentent les lieux.

Après avoir pu bénéficier des bienfaits de ces pierres et écouté le chant des eaux qui coulent en contrebas de ces dernières, nous commençons le retour qui nous ramène vers notre maison à 4 roues.

Un voeu après d’un arbre, le souhait d’une vie faite de ces découvertes et du plaisir d’être en voyage constant, l’odeur des bruyères et des ajoncs, une traversée de forêt et nous voici de retour auprès de notre Vaisseau.

L’office du tourisme de Carhaix nous a indiqué le circuit des landes de Lan Bern et Grandes Tranchées. Sauf que nous n’avons toujours rien avalé depuis nos pâtes au parmensan – cuites sur le camping gaz- de la veille.

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Wow. Il s’en est écoulé du temps, en fait, depuis que ces mots là ont été couchés sur papier. Le quotidien et la rentrée nous ont avalé et le livre des pérégrination colombagiennes s’est refermé en silence sur l’enchaînement des jours et des semaines.

Il va falloir le rouvrir sous peu, pour d’autres destinations alors il faut être concis et brefs afin de pouvoir embrayer sur d’autres chemins de crêtes et de sable.

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Nous avons alors pris la route vers Glomel et son lac, pour un petit déjeuner tardif au bord de l’eau, accompagné de notre éternel muesli aux fruits et notre lait d’amande. Il fait suffisamment frais sous les arbres pour lutter contre le retour d’une chaleur un peu écrasante.

Après ce petit déjeuner de 13h, direction le circuit de Lan Bern.

Ce dernier commence par longer le canal de Nantes à Brest, et quelques panneaux historiques nous indiquent qui étaient les bagnards qui ont creusé, quels étaient les objectifs économiques du canal et pourquoi il est finalement tombé en désuétude. (Ndlr, c’était fort drôle d’entendre, quelques mois plus tard dans la Marche de l’Histoire sur France Inter une émission sur les bagnards du Canal).

On cherche la fraicheur et le chemin s’enfonce vers un sentier pédagogique d’observation des tourbes et des marais locaux, mais la chaleur et la sécheresse de cet été 2019 fait probablement perdre une partie de l’intérêt de ces sites d’observation. On déambule de chemins de terre en routes gravillonnées, de hameaux quasi à l’abandon où l’on se voit bien vivre quelque part dans un début de XXè siècle fantasmé, l’autarcie agricole et le mode de vie reculé, à l’écart des cellules villageoises organisées… 

Retour le long du canal, à écouter les écoles de canoë et leurs élèves en colonie de vacances ramer (c’est le cas de le dire) pour descendre les passages aménagés des écluses, en se demandant bien pourquoi ils ont choisi ce stage. Voir des petits gamins locaux se baquer au canal, puis retourner vers la voiture… en ratant la fontaine que l’on envisageait de voir.

Direction Rostronen pour un ravitaillement en fruits et en parmesan, puis on se dirige vers le centre ville.

C’est le début d’un voyage en mélancolia. Rostronen, comme le Faouët plus tard, est une ville qui va nous laisser la même sensation que notre Bourgogne d’attache. Comme le petit bourg où nous faisons nos courses, ces façades de commerces à l’abandon, pas de porte à louer et la sensation qu’un jour pas si lointain cela a abrité une vie économique plus florissante. Mais nous voilà bien loin des plages et autres sites d’intérêt pour touristes en recherche d’un exotisme maîtrisé. On est dans le monde rural qui doit se sentir relégué, et le prix de l’immobilier dans les agences que l’on croise nous montre bien que nous sommes sortis des grands chemins…

Nous nous dirigeons ensuite vers Le Faouët, le coeur un peu gris de ces considérations tristes, mais aussi quelque part un peu heureux d’avoir vu autre chose que le vernis touristique que l’on voit en général. Nous n’étions pas au bout de nos observations.

Ce qui nous attirait là-bas, enfants Tolkiennistes que nous sommes toujours, c’était le nom des montagnes noires et l’idées de randonnées au point de vue agréable, la rive d’en face du Mont Saint Michel de Braspart. On récupère des itinéraires de randonnée à l’office du tourisme, quelques chemins paraissent sympathiques.

Le Faouët a un joli petit centre bourg, agrémenté d’une halle médiévale fort bien conservée. Quelques restaurants entourent la place et il y a du monde en terrasse. C’est vivant, plus que Rostronen, mais il y a tout de même plus de commerces fermés que dans d’autres villes ou bourgs que nous avons visité. Nous sommes une fois encore un peu plus loin des centres touristiques. Les abords de la ville sont par contre un peu plus défraichis, et quelques bâtiments à l’abandon ou aux façades abîmées témoignent d’une perte de vitesse de la ville.

Il nous faut trouver un point de chute pour la nuit. Sur notre plan de voyage nous avions noté que Gourin, une ville pas très loin, disposait d’un parking camping-car. En route compagnons, direction Gourin. Arrivés sur place, un parking en pleine ville, gravillonné et qui ne nous inspire pas confiance. Alors on va tourner, pendant une heure, dans les villages alentours, prenant des routes au hasard dans l’espoir de trouver quelque part où se poser. On rit, mais on se dit aussi que ça ne nous branche pas ici, que la perspective de se faire réveiller au milieu de la nuit par un habitant local qui nous demandera ce que l’on fout là, franchement c’est pas notre tasse de thé. On fou-rire même nerveusement en ne trouvant rien puis…. Décision libératrice.

En fait, on fait ce que l’on veut.

En fait, si on avait prévu d’aller au Faouët mais que ça ne nous inspire pas, rien ne nous force à le faire.

On a notre voiture. Rien de réservé, De l’essence. Du temps.

Alors on cherche un autre emplacement de camping car, pas loin de notre prochaine destination et…on s’embarque pour une heure de route.

Direction Guéméné sur Scorff. C’était pas prévu du tout. Mais c’est pas bien loin d’un des souvenirs de vacances du Lez’art, Pontivy. Il y a des chemins de randonnée. Cela a l’air sympathique, alors en route !

Musique et la sensation terriblement grisante d’être libres et de faire un choix qui nous libère !

Nous arrivons finalement à Locmalo, une petite bourgade qui jouxte Guéméné.

Et Dieu bénisse le conseil municipal de ce petit village.

Elle est superbe, leur aire de camping car ! Avec de l’eau à disposition, avec des poubelles à disposition et un super parking. On s’est lavés au robinet, pour la première fois depuis plusieurs jours (oui, la vanlife c’est ça aussi).

Et on s’est posés. Contents. Et prêts à de nouvelles aventures le lendemain. En dehors du programme.

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