City Trip Italie Milan

Milan – Jour 3 – Duomo et Art Moderne et Contemporain

Cette fois, nous sommes parvenus à nous lever à l’heure prévue par le réveil. On range et remballe nos affaires, on remet l’appartement en état, on jette nos cadavres de bières de la veille et boosteés par la perspective d’un petit déjeuner meilleur que la veille, nous quittons le logement vers 8h45. Arrivée devant le Ratatouille où nous avions prévu de reprendre notre petit déjeuner comme le premier jour ce dernier est fermé. Un peu déçus, nous allons donc au Duomo en métro. Cela bouscule notre planning : nous avons réservé une « consigne à bagages » via le service BagnB dans un restaurant (Pizzaria Dogana) mais…. On ne peut déposer notre sac qu’à partir de 10h30.

Si nous avions pris notre petit déjeuner à Ratatouille cela aurait parfaitement collé. Là, on commence à se promener dans le quartier du Duomo avec le sac sur le dos. C’est assez lourd. On fait la Via Torino, grande artère commerçante vide en cette heure matinale. On repère des endroits pour ramener des souvenirs. On décide de ne pas s’encombrer pour le moment. Au hasard des rues, on tombe sur la boulangerie Prince dont on a lu du bien dans notre guide. Nous nous installons donc pour un nouveau petit déjeuner excellent avec une mention spéciale pour le croissant aux amandes du Lezart et le croissant au miel du Castor.

On continue notre promenade et l’on s’arrête sur une petite place où l’on admire l’architecture et où l’on regarde passer les Milanais qui se promènent et s’installent pour le petit-déjeuner.

Lezart ravi

Nous partons ensuite déposer nos affaires dans le restau-consgine prévu à cet effet. Le Lezart n’a franchement pas confiance dans ce principe, et le lieu qui a tout l’air d’être un attrape touriste n’est pas pour le rassurer. Cependant, on laisse tout de même le sac et nous partons vers le Duomo que nous allons enfin visiter.

C’est déjà blindé de monde et il n’est que 10h40. On est heureux d’avoir pensé à prendre des billets sur internet car la queue aux guichets est déjà très longue. L’intérieur de la cathédrale est surpenament sombre comparé à l’extérieur. Elle est abondamment éclairée de manière artificielle malgré le grand soleil qui frappe les nombreux vitraux. En fait, la pierre à l’intérieur n’a pas du tout la teinte blanche-rosée de ceux de l’extérieur. On est plutôt sur un marron « pierre vieillie » qui rappelle les anciennes églises.

L’assemblage de parties de la cathédrale qui montrent une grande diversité de vieillissement des matériaux nous montre bien que la longue durée de construction a des traces encore très visibles aujourd’hui. Cela donne parfois un petit effet patchwork surprenant.

San Bartolomeo

Il y a une cohérence artistique certaine, mais l’on voit bien que les pierres blanches sont bien plus récentes que les autres.

 

Une grande partie de la cathédrale est en travaux, ce qui empêche un écoulement fluide du très grand nombre de touristes présents à l’intérieur. D’ailleurs, au contraire des autres édifices religieux visités lors de ce séjour, la cathédrale est très bruyante. Les gens ne prennent pas la peine de chuchoter et il y a un nombre de groupes de visiteurs accompagnés de guides assez vertigineux.

Petit moment Castor-photographie passion vitraux :

Nous avons également réservé un billet pour visiter les terrasses. Le récent incendie de la cathédrale Notre-Dame de Paris nous a fait prendre conscience que nous n’avons jamais visité ses tours et que c’est regrettable. Nous ne l’avons d’ailleurs jamais fait pour aucune cathédrale. Ce sera donc une première pour nous. Nous avons pris l’option « escaliers ». On monte donc les 150 marches qui nous séparent de la première partie des terrasses.

On peut ainsi admirer le toit de la cathédrale mais aussi la vue sur les toits de la ville ,la perspective, les nouveaux buildings et les détails de la statuaire.

Les gens sont gênants.
Luxe d’hier et d’aujourd’hui
Passion Martini

Par contre, il fait vraiment très chaud.

Nous redescendons nos 150 marches dans l’autre sens, on prend le temps de s’assoir encore un peu dans la cathédrale à regarder un des 4 orgues et puis nous repartons dehors.

Nous voulions manger « sur le pouce » et il y a visiblement une adresse pour cela : les panzerotti de Luini. Nous en achetons donc 6 (plus d’infos ici) que nous dégustons sur la place de la Scala, en trouvant miraculeusement une place à l’ombre.

Nous avions plus ou moins prévu de visiter la Pinacoteca Ambrosiana, la deuxième pinacothèque de Milan. Mais le Lezart sature un peu des peintures religieuses. Aussi, il propose de plutôt faire le musée du Novecento, le musée d’art moderne et contemporain.

Le guide parle des « Modigliani, des Picasso, des Braque et des Kandinsky » exposés, ça a l’air plutôt cool.

C’est parti donc pour ce musée que l’on avait pas du tout prévu à la base.

Un bilan en demie teinte :

A défaut « des » Modigliani, Picasso, Braque et Kandinsky, il y en a un de chaque. Bon, c’est dommage. Cependant on découvre un nombre important d’artistes du XXè siècle italien, en particulier les modernes. On se rend également compte du potentiel attractif de la ville de Paris jusqu’en 1950 : tous y sont passé, tous y ont vécu et en ont rapporté quelque chose dans leurs oeuvres. Il y a de réelles réflexions sur le mouvement, sur la couleur,  sur la perspective et l’envie de représenter tout ce qui fait un objet.

Par contre, la partie sur l’art contemporain nous laisse de marbre. On a cependant pu voir en vrai les « merde d’artiste » de Manzoni qui faisaient le miel du spectacle d’Alex Vizorek vu à Paris il y a deux ans de cela.

Nous sommes également surpris du fait qu’aucun des noms présenté comme les grands noms de la peinture italienne ne nous évoque grand chose. Probablement un manque de culture de notre part ou un désintérêt français pour la peinture italienne récente, dans l’ombre de celle de la Renaissance ?

Boccioni et ses réflexions sur le mouvement, le début de la déconstruction de l’art figuratif avec une représentation de la dynamique du sujet plutôt que la perspective représentative. Il en résulte des tableaux tout en courbes et angles brisés que l’on saisit mieux en s’éloignant de plusieurs pas.

De même pour ses sculptures aux formes méphistophéliques.

Arturo Martini et sa sculpture « La Sete » (la soif) qui fait physiquement mal à regarder. Inspirée des hommes et femmes statufiés vivant par l’éruption du Vésuve, cette sculpture donne une sensation de souffrance aigüe.

L’influence des doctrines fascistes sur l’art italien des années 1930 n’est évoqué que par faibles touches…. De même on regrettera parfois l’absence de contexte et d’analyse des tableaux, la muséographie préférant tracer des biographies larges des artistes et des résumés larges des courants sans jamais s’intéresser à ce qui fait la spécificité de chaque oeuvre. Ils ont peut être fait le choix de laisser à chaque spectateur le loisir d’interpréter ce qu’il voyait comme il le voulait. Mais, de notre point de vue une oeuvre d’art va à la fois avec son contexte (en particulier lors du fascisme) mais également avec les intentions de l’auteur. Ces intentions ne sont jamais précisées par les pancartes. Ce qui est très différent de la Pinacoteca di Brera visitée la veille, où il y a un véritable effort pédagogique sur les panneaux près des oeuvres, qui retracent les intentions de l’artiste (concrétisées ou non), la place de celle-ci dans l’oeuvre complète de l’artiste et dans son temps.

Cela manquait cruellement au musée du Novecento, surtout pour des yeux « neufs » comme les nôtres.

Ce fut également pour nous l’occasion de constater à quel point les pages Wikipédia en français au sujet des artistes italiens du XXè siècle sont pauvres.

On sort avec une impression d’inachevé : le musée nous paraît assez vide (il est très grand, a plusieurs étages mais certains sont sous-exploités, une seule pièce est utilisée)

Nous sortons du musée et nous voici à un moment critique du voyage : le Castor peut à peine avancer tant ses chaussures la font souffrir. On décide donc d’aller se prendre une glace pour la déguster tranquillement le temps de se reposer les jambes. On va donc s’acheter deux glaces chez GROM, un glacier visiblement réputé. Fromage blanc et Noisette pour le Castor, Straciatella et Pistache pour le Lezart. Sauf qu’elles sont tellement crémeuses qu’elles fondent à vu d’oeil et que l’on doit les engloutir pour éviter qu’elles ne tombent du cône pour s’écraser lamentablement dans les rues désormais brulantes et bondées de Milan.

Car nous voici au moment où touristes et Milanais se croisent dans le bal du shopping du samedi après-midi. Les rues sont noires de monde et la chaleur rend tout cela encore plus insupportable.

On s’extrait dans une rue parallèle pour retrouver de l’air. On ne sait plus quoi faire, oppressés par la foule et un peu désoeuvrés comme à chaque fin de voyage : il nous reste « trop peu » de temps pour envisager de grandes choses mais « bien trop » pour juste attendre.

Nous décidons donc d’aller acheter nos souvenirs mais au lieu d’aller dans le magasin le plus proche, on se tape la Via Torino bondée avant de se rendre compte qu’on était juste à côté de ce que l’on cherchait.

On fait quelques emplettes, puis on retourne chercher le sac à la consigne. Il est intact, le restaurant se confirme comme étant un attrape touriste cependant.

On décide de retourner au Cinc pour se prendre un apéritivo histoire de faire les choses dans les règles de l’art. Mais on préfère prendre le tram pour éviter d’endolorir encore les pieds ou de porter le sac fraichement récupéré. Le Lezart va affronter la queue des distributeurs de billets mais au moment de prendre le tram jusqu’au Cinc…. Ce dernier n’est pas en service…. On doit donc aller à pied, on passe une dernière fois près du Duomo, de la Galerie, de la Scala, de la Pinacoteca pour arriver au Cinc où l’on s’adonne à un vrai apéritivo : Un negrito, un Milano-Torino puis deux cocktails « maison » servis avec chips, cacahuètes et petits burgers maisons inclus avec l’appértivo. On s’offre ensuite une délicieuse planche de fromage qui nous complétera ce repas, avec un pecorino à tomber par terre et un fromage au safran également délicieux (on détaille tout ici).

Nous devons ensuite retourner prendre le métro : on s’avance à pied jusqu’au Castello Sforzeco, à la recherche d’une fontaine publique comme il y en a de nombreuses dans le centre de Milan afin de remplir notre bouteille.

Il y en a bien moins ici, alors on va s’acheter une bouteille d’eau dans les distributeurs du métro et remonter jusqu’à la gare routière via le métro.

Cette dernière est tout de même bien mieux organisée qu’à Dijon : un panneau lumineux donne des informations mises à jour et exactes.

Le même bal de Flixbus qui vont à Zagreb, à Genève, à Amsterdam….. notre Euroline arrive. On grimpe dans le bus avec nos sacs. Impossible de dormir, même si la conduite est plus souple qu’à l’aller.

La police française contrôle longuement des hommes au tunnel de Fréjus. Malaise.

Des gens sont malades dans le bus et cette fois c’est pas nous.

On arrive à Dijon, mais les bus de ville circulent à un rythme ralenti le dimanche, ce qui fait qu’on descend les allées du parc à pied avant d’attraper notre correspondance, de récupérer notre voiture pour rentrer chez nous….

Bilan de la journée :

21 177 pas pour environ 14km

Notre bilan final et nos impressions ici

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