City Trip Italie Milan

Milan – Jour 2 – Opéra, mode et art sacré

Nous avons repoussé le réveil. On avait prévu de se lever vers 7h30 mais nous n’avons pas réussi.

Quand on parvient à s’extraire il est déjà 8h.

On se prépare et on prend le petit déjeuner que nous avons acheté la veille chez PAM : du pain et de la ricotta, avec un café pas top réalisé avec la machine Lavazza du logement. Cette machine est nulle.

Les pieds de Castor sont toujours en compote.

Nous partons à pied jusqu’à l’arrêt de métro qui nous mène au Duomo. Nous sortons du métro à ses pieds, et nous prenons le temps d’admirer la façade de cette cathédrale. Elle est somptueuse et très différente des cathédrales auxquelles nous sommes habitués : elle est très large et moins haute.

 

Il y a déjà beaucoup de monde sur la place, plein de pigeons alors que nous n’en avons pas trop vu ailleurs dans Milan pour le moment.

On essaie d’esquiver les arnaques au bracelet brésilien pour se diriger vers la galerie Vittorio Emanuele II. C’est impressionnant, l’architecture est de nouveau très belle et il n’y a pour le moment pas tant de monde que cela (en comparaison avec les autres fois où nous allons repasser par là).

Intérieur de la galerie

Il y a de nombreuses enseignes de luxe à l’intérieur, mais rien n’est encore ouvert car il est trop tôt. Malgré le poids de ces marques à l’international, toutes obéissent à une charte graphique unique, délaissant leurs couleurs respectives, afin de respecter la cohérence architecturale du lieu.

Nous prenons le temps d’acheter et d’écrire des cartes postales à nos grands-parents, assis sur la place de la Scala à la sortie de la galerie. Nous sommes au pied du monument dressé en l’honneur de Léonard de Vinci et ses 4 disciples. Cela sent bon les tilleuls.

Nous allons ensuite au musée de la Scala. Nous avons la chance de pouvoir assister pendant quelques minutes à la répétition générale du spectacle qui aura lieu le lendemain soir. Nous sommes tous les deux très amateurs d’opéra et c’est un petit crèvecoeur que de devoir laisser notre place aux visiteurs suivants.

D’autant que le lieu est impressionnant. Castor a un petit moment nostalgie en repensant à ses moments passés à regarder Sissi face à son destin, car une des scènes se passe à la Scala.

C’est vraiment un lieu particulier, il est à la fois imposant et cosy. C’est difficile à décrire. L’architecture très « 2nd empire » donne un cachet solennel à l’ensemble.

Le musée est à nouveau différent de ce que à quoi nous nous attendions : là où nous croyions voir des partitions et des costumes de scène, il y a un nombre conséquent de tableaux qui représentent les artistes qui se sont produits à la Scala, quelques instruments et accessoires mais cela s’arrête là.

La partie la plus intéressante du musée c’est le second étage du musée, avec une vidéo qui retrace l’histoire de la Scala et toutes les évolutions du bâtiment ainsi que les dégâts subis pendant les bombardements 1943. Cette vidéo nous permet de nous rendre compte à quel point Milan a été touchée par la guerre. Mais aussi de nous interroger sur le positionnement de l’histoire « officielle » racontée par les autorités Italiennes…. Et de nous faire réfléchir sur le rapport d’un peuple à son histoire.

On prend également beaucoup plus conscience du poids de la présence Austro-Hongroise pendant des années à Milan, et il semble y avoir ici une forme d’hommage important à Napoléon Ier qui n’est jamais présenté comme un envahisseur. C’est surprenant. Quand Napoléon arrive à Milan, la première oeuvre jouée à la réouverture de la Scala c’est la Marseillaise, toutes portes et fenêtres ouvertes pour qu’elle soit entendue dans toute la ville. Il fait supprimer les armoiries des nobles Milanais des poulaillers afin que tous puissent avoir accès au théâtre. Armoiries que les nobles s’empresseront de réinstaller quand les autrichiens vont reprendre la ville.

Un surveillant de salle adorable nous explique un peu plus l’histoire du théâtre, en italien mais de manière superbement compréhensible pour nous qui ne le parlons pas.

Voir «en vrai » la Scala reste le point majeur de cette visite, et nous ne regrettons pas un seul instant cette étape. Notre seul regret sera de manquer de fonds et de temps pour pouvoir assister à une vraie représentation…

A notre sortie, on se rend compte de la file de touristes à l’extérieur et on se dit que l’on a bien fait de visiter tôt car cela aurait été bien moins agréable avec un plus grand nombre de visiteurs à l’intérieur.

Ensuite, il faut faire un arrêt par une pharmacie pour acheter des semelles en gel et des pansements compeed pour les ampoules…. C’est une tradition de nos voyages en Italie !

Nous nous dirigeons vers le quartier de la mode. Des touristes dans les rues, de riches acheteurs dans les magasins. On ne se sent pas tout à fait dans notre place et le Lezart regrette d’avoir gardé sa chemise pour le lendemain.

D’un oeil critique plus  qu’intéressé, nous allons juger les vitrines les unes après les autres.

On passe du temps à s’étonner (souvent négativement) des prix des produits présentés en fonction de la complexité des modèles et de leurs qualités esthétique discutables. Mention spéciale pour la petite robe chasuble vendue la bagatelle de 95€ alors que le Lezart en fait d’aussi belles en deux heures. Le prix du tissus dirons-nous.

Une déception particulière devant la collection Prada qui nous rappelle nos années collège et les fringues en sac poubelle que l’on trouvait au marché. Beaucoup d’inspiration des années 1960.

Rien d’inoubliable cependant, malgré une hésitation du Lezart pour un costume. Mais faute de grande occasion pour le mettre et d’une réelle envie de larguer un rein pour cela, il va rester sur le mannequin.

Les portiers/gardes de sécurité/videurs en réalité nous jugent devant chaque vitrine. On ressemble évidemment à des touristes, plus curieux qu’acheteurs. Mais on est pas les seuls ! D’ailleurs cela parle beaucoup plus français ici que dans les quartiers que nous avons visité hier.

On se fait cependant la réflexion que ces portiers appartiennent probablement plus à notre catégorie sociale qu’à celle des acheteurs qu’ils se doivent d’accueillir d’un sourire.

Il commence à faire très chaud et l’on cherche l’ombre.

Nous avons prévu de visiter la Pinacoteca di Brera l’après-midi. Nous rejoignons donc le quartier de Brera à pied, en passant près des parfumeurs et de quelques marchands d’art.

Il nous faut cependant trouver à manger car le petit-déjeuner est loin. On hésite, beaucoup de lieux nous semblent être des attrapes touristes. On était partis sur un mozzarella bar mais les avis sur trip advisor nous dissuadent, malgré les bons retours dans notre guide. Le Lezart finit par repérer un petit coin portant le nom de « Cinc » et qui a l’air assez confidentiel, bien loin des grosses usines à repas des rues piétonnes. On prend le risque, on s’installe, avant de se rendre compte que ce petit restau est référencé dans notre guide, mais à la page des bars pour prendre l’apéritivo.

Le Lezart se prend un verre de prosseco et Castor un Spritz pour ne pas « mourrir idiote » car elle n’a jamais goûté. Nous sommes tous deux ravis de nos choix et pour le repas nous prenons des raviolis (très bons) et en dessert un tiramisu (oubliable). On détaille un peu nos impressions toujours ici.

Direction ensuite la Pinacoteca di Brera. On ne remerciera jamais assez (sic sic sic) l’administration du bahut de ne pas avoir validé le pass éducation numérique du Castor qui doit un peu ferrailler avec la guichetière pour avoir sa réduction « enseignant EU » et qui passe à deux doigts de bouffer ladite guichetière.

Nous voilà partis pour plusieurs heures de visite, à admirer des oeuvres dont le thème est essentiellement religieux. On admire les évolutions techniques entre la fin de l’époque médiévale et la Renaissance. On prend aussi le temps de comparer les artistes, en prenant conscience de l’importance de Léonard de Vinci en ce qu’il a inspiré ceux qui l’on suivi.

Le musée est bien fait, il y a de nombreux endroits pour s’assoir et l’on peut donc prendre d’admirer les toiles gigantesques, dont les détails nombreux demandent de longues minutes d’observation. La muséographie est cohérente : les artistes sont comparés les uns aux autres soit par l’opposition soit par le rapprochement. On comprend mieux le contexte, les influences mais aussi les inspirations d’une époque.

Par contre, on a parfois des crises de rire devant certains tableaux qui sont des ratages magnifiques et qui nous ont beaucoup amusés. On se dit également au bout d’un moment que le relâchement de la pression religieuse a dû être une respiration pour le monde de l’art. Car ils commençaient un peu à tourner en rond sur les sujets à représenter.

On compare la légèreté des pouti sur certains tableaux puis la sensation qu’ils nous donnent sur d’autre de se casser la gueule sur la scène qui se déroule sous eux.

Certains tableaux sont d’ailleurs carrément malaisants.

Castor peut enfin voir « de ses yeux » le tableau de Raphaël «Le Mariage de la Vierge », qu’elle fait étudier à ses élèves de 5ème chaque année. On avance jusqu’au XIXè siècle même si la collection est bien moins fournie.

Le bâtiment vaut lui aussi le détour, et nous avons vu avec amusement une statue de Bonaparte représenté en « pacificateur » et élancé d’un certain nombre de centimètres supplémentaires au vu de sa courte taille réelle. Un tour de biceps censé impressionner les passantes mais qui doit laisser de marbre au vu du nombre de toiles d’araignées sur son auguste postérieur.

Nous sortons du musée, nous avons terminé notre « programme » du jour et il n’est que 17h. Nous nous dirigeons donc vers le Castello Sforzeco que nous n’avions aperçu que de loin la veille. Nous entrons à l’intérieur des cours, pour observer l’architecture, les tours et les les perspectives de l’édifice. On s’interroge également sur la fonction du lieu.

On va donc se poser dans le parc pour aller lire sur internet des informations sur la famille Sforza et sur le Castello.

Nous avons ensuite envie de tester la tradition de l’apéritivo à la Milanaise : on repère dans notre guide un endroit qui nous paraît chouette et qui ne semble pas nécessiter d’être sur son 31 pour y entrer. L’impression que nous avons eu au début de la journée sur l’élégance des Milanais se confirme en ce que, pour sortir à 18h dans un bar, il est important d’être élégamment vêtu. Une bonne partie des bars semble pratiquer l’entrée gratuite sur sélection vestimentaire à l’entrée.

Erreur fatale : nous traversons la moitié de la ville en métro pour arriver au dit endroit bondé et visiblement bien plus select que ce que le guide laissait entendre.

On laisse tomber, on va s’acheter des tomates cerises au magasin bio pour agrémenter notre salade du soir et on se promène un peu dans ce nouveau quartier (jardins publics) que l’on ne connaissait pas. C’est encore magnifique, fabuleux décor pour nos pérégrinations.

On reprend le métro en direction du logement. Un arrêt à carrefour express pour acheter des bières et des petits gâteaux apéritifs pour se faire un « apéritivo  maison ».

Bon, moralité les bières étaient pas top du tout par contre notre super salade « tomate cerises – parmesan – gorgonzola – stracciatella di burratta et bressaola » c’était de la bombe.

On essaie de ranger un peu nos affaires pour ne pas partir trop tard le lendemain. Il nous reste une bière que l’on ne parvient pas à boire et qui rejoint nos affaires dans le sac à dos.

On s’écroule de nouveau de fatigue.

Bilan du jour :

Environ 21510 pas pour 14,5 km

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