C’était l’un des objectifs principaux que nous nous étions donnés : se faire l’ascension de la Soufrière.
Nous avons scruté, chaque matin, depuis notre villégiature si elle était « dégagée » afin de pouvoir faire l’ascension sous le soleil et avoir une meilleure vue depuis le haut. Il n’en fût rien et nous n’avons pas pu la faire sous le soleil. En même temps, en regardant les données météo, c’est très arrosé et globalement tout le temps dans les nuages. Il faut beaucoup de chance pour pouvoir faire la randonnée sous le soleil.
Le départ de l’ascension se fait depuis le « parking des bains jaunes », sur la commune de St Claude.
Quand nous nous sommes garés, le thermomètre de la voiture indiquait 19°C sur le parking, soit 10°C de moins qu’en bas. Il faut être bien chaussé et bien habillé car il fait humide.
On commence par croiser les « bains jaunes », une piscine en pierre alimentée par l’eau des sources chaudes et qui est tiède. Plusieurs personnes se baignent mais nous avons passé notre tour car cela n’est pas conseillé (amibes et risque de méningite)
On passe à côté de quelques résurgences de sources chaude, c’est agréable d’y tremper les mains. Puis commence la première partie de l’ascension : des escaliers en pierre dans la forêt. Franchement pas la partie la plus agréable, même la plus dure disons.
Ils mènent à une première étape, un faux-plat chauve qui, par temps clair, donne probablement une vue sur Basse-Terre. La végétation change, on est plutôt sur des buissons de taille moyenne et des fougères basses, les arbres hauts ayant disparus suite aux éruptions et aux coulées. Il y a pas mal de brume et l’on commence une ascension sur un chemin de rocher.
Il faut être bien chaussé, l’humidité rend les rochers glissants.
L’odeur de souffre est de plus en plus présente au fur et à mesure du voyage. Parfois, entre les nuages, on aperçoit Basse-Terre et Trois Rivières.
La dernière partie de l’ascension est plus raide, on doit plus souvent mettre les mains au sol.
On arrive au refuge des alpinistes. Clairement là, on approche du but.
Il y a vraiment beaucoup de vent. Ce qui nous a marqué c’est qu’il y avait pas mal d’enfants et que ces derniers pleuraient. Pourquoi ? Parce que le vent est vraiment fort et bruyant, ce qui nous forçait à avancer courbés voire à 4 pattes et à se réfugier derrière les roches au sommet. Il y a une dame sous une couverture de sécurité tant elle a froid.
Ces petites anecdotes pour expliquer que ça n’est pas une promenade de santé et qu’il nous paraît un peu dangereux d’y amener des petits par ce temps.
Nous n’avons pas vu grand chose en haut, parce que les fumerolles se confondent avec la brume et que le vent rend le fait de rester immobile désagréable.
Il paraît que si l’on vient avec un guide, on peut accéder à d’autres parties du sommet qui sont interdites normalement (barrières)
La redescende force sur les genoux, il faut le savoir.
Bilan :
La randonnée vaut le coup, parce que les paysages sont magnifiques même si la brume est très présente.
Il faut être bien chaussé, et contrairement à ce que beaucoup pensent ce n’est pas familial, le sommet est dangereux. Vêtements anti humidité nécessaires la majeure partie de l’année.
Attention, odeur de souffre plutôt présente sur une bonne partie de la randonnée.