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Virées vertes, quelques jours en Jura

Virées vertes, quelques jours en Jura

Sortir respirer un peu. Mais pas trop loin, pas trop tard. En ce mois de mai pluvieux et covidé, déconfinés sans restaurants, adulescents à la permission de 19h.

Il nous fallait de l’air.

Si possible pur.

Il nous fallait de belles vues.

Si possible hautes.

Depuis nos plaines de Saône, le Jura est accessible. C’est parti pour une Ascension dans le Haut Jura.

La faute au couvre-feu, pas de road trip en Verso S cette fois-ci.

La météo maussade, voire même clairement trempée ne nous aura pas fait regretter ce choix.

Nous serons donc logés pendant 5 nuits dans le petit village de Longchaumois dans le Airbnb de Cyril dont vous trouverez le lien ici.

C’est franchement un super logement et Cyril (qui restaure/fabrique des vitraux !) et sa femme sont très très agréables.

Allons-y tout net : nous n’avons rien visité de culturel. Tout était soumis aux fermetures liées à la pandémie. Point de musée de la lunette ni de la pipe, point d’automates ou de joaillerie. Un pur séjour de promenades en plein air dont nous vous livrons ici quelques vues pour les amateurs de grands espaces et de dénivelé.

Randonnées au long cours : 

Pour les petites jambes et les amateurs d’arts :

Le sentier des savoirs faire de Ravilloles.

Ce sentier est accolé à la maison des savoirs faire qui accueille des artisans locaux. Notre hôte, Cyril, fait partie des artisans qui résident dans cette maison. Elle était fermée, cause covid toujours, mais le sentier de 3km était accessible. C’est une petite promenade agréable où se côtoient en pleine nature diverses oeuvres des artisans. Aucune difficulté technique, accessible aux familles et chouettement agréable.

Pour les plus aguerris et les amateurs de jonquilles en mai :

Ascension du Crêt de la Neige depuis Lélex.

Sur les traces des souvenirs de vacances du Lézart. Notre hôte nous avait prévenu : il avait neigé le dimanche précédent. Il en restait des traces. En arrivant au sommet, on devait avoir une vue sur la Suisse. La vérité, c’est que nous avons surtout eu une vue sur la brume…. Dans un premier temps.

C’était une expérience agréable, de prendre notre collation dans les plus hauts sommets du Jura, avec des vues de neige. Respirer en grand, s’emplir des vues de pierre et de sapin. On a un peu glissé dans la neige. Nous avons dévié du sentier plus d’une fois.

Depuis le Reculet, on a fini par voir la Suisse, le lac Léman mais pas le Mont Blanc. Trop de nuages.

Une vue sur la Suisse

La redescente est coriace. Le « chemin des trente-deux contours », c’était un vrai morceau. Beaucoup d’arbres effondrés, le sentier pas toujours visible, des pierres qui dégringoles mais finalement on s’en sort en dévalant au pas de courses les dernières centaines de mètres. Cependant, c’est pour randonneur aguerri. 

Données techniques :

20,1 km – 5h38

Dénivelé : 1120m

Altitude min/max : 849m/1716m

Allure : 16min51/km

Pour les amateurs de magie aux genoux fonctionnels.

Dites nous « Trou du Diable », « marmites de sorcières », « cheminées des fées » et autre folklore local à tendance païenne et vous aurez notre attention. Clairement, nous sommes à la fois clients des contes qui vont autour de ces espaces et des promenades qui vont avec. Saupoudrez cela de quelques cascades et nous serons conquis.

D’où une petite randonnée humide dans les alentours de Saint Claude.

On commence par la cascade des Combes, accessible depuis le bord de route, puis le pont du Diable et les gorges de l’Abîme jusqu’au Trou de l’Abîme. La suite de la randonnée fait le tour de « Vaucluse », fait monter jusqu’à un belvédère pour ensuite redescendre dans Saint Claude.

Les points d’intérêt principaux sont au début de la rando. Nous avons eu le nez creux de partir tôt le matin car à notre retour en début d’après midi, le parking était bien plus encombré et nous n’aurions pas eu la chance de pouvoir profiter aussi calmement et sereinement des lieux.

Données techniques :

14,62km – 3h23

Dénivelé : 605m

Altitude min/max : 411m/935m

Allure : 13min55/km

Pour les endurants amateurs de cascades :

Cette randonnée, elle était taillée sur mesure pour notre séjour : tour du plateau de Longchaumois. En théorie, elle part depuis Saint Claude mais cela nous faisait prendre la voiture pour aller au début de la randonnée pour passer tout près du logement. C’était dommage.

De fait, on a fait le circuit en entier, mais en démarrant « au milieu ». Ce qui veut dire que nous avons commencé par descendre. Enfin, nous avons commencé surtout par un belvédère puis une descente.

Passage par la très belle cascade de Pisse Vieille et la cascade de la Vouivre, le belvédère de Cinquétral et la grotte des Sarrazins. 

Nous avons été trempés. Il a plu (pas mal) durant les 3/4 du trajet, ce qui rendait certaines ascensions (en particulière celle qui mène au belvédère de Cinquétral) particulièrement glissantes et de fait bien plus longues. Par contre, cela a visiblement découragé les autres randonneurs car nous n’avons pas croisé grand monde sur le circuit.

De nombreuses très belles vues, pas toutes accessibles en voiture et de fait assez préservées. Et en prime, un passage par la fromagerie de Longchaumois au retour afin de pouvoir se féliciter de cette jolie perf.

Données techniques :

30,7km – 7h28

Dénivelé : 1251m

Altitude min/max : 253m/915m

Allure : 14min35/km

Petites promenades :

Sentier des amoureux et lac de Lamoura

Après notre « petite rando » de 14km, il nous restait pas mal d’heures de soleil. Nous avons donc repéré le tour du lac de Lamoura. C’est une promenade très familiale, le sentier est consolidé par des pontons de bois pour passer au dessus des tourbières. C’est très fréquenté même par temps maussade. Nous sommes partis depuis l’office du tourisme de Lamoura jusqu’au lac. Cela représente une petite marche de 4km

Les Bouchoux

Parfois, on aime juste prendre la voiture et prendre des routes au hasard.

Au dessus des Bouchoux, nous nous sommes garés, attirés par le point de vue…. Et quelle claque : des formations karstiques magnifiques ! C’était impromptu mais tellement agréable.

Et au retour, des routes qui serpentent autour de petites localités aux noms évocateurs comme… La Simard ou encore Le Manon.

Belvédère de Repenty

Juste pour le plaisir de ne rien voir dans un premier temps, du fait de la pluie.

Se prendre un peu pour Magritte et un peu pour Doisneau.

Finir par voir Prémanon, par chance, entre deux vagues de brume.

Découvertes gustatives, sponsorisées par la fromagerie de Longchaumois :

  • Le Serrac, fromage low cal (si si) qui ressemble à de la brousse et qu’on trouve très rarement.
  • La Franche, bière comtoise qui vaut le détour en brune
  • Du comté – du morbier – du bleu de Gex qui étaient fort bons.

Pour résumer, nous qui nous sommes régulièrement désolés lors de nos vacances de voir les cascades et autres ruisseaux desséchés par les canicules, nous avons eu là le plaisir d’enfin voir de vraies cascades vives et des ruisseaux pleins.

 Nous avons passé un vraiment bon séjour, à en déprimer de rentrer. Mais pour se remettre, on a fait un détour par la fruitière viticole de Voiteur. 

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